Tout le monde pense un jour pouvoir bénéficier d’un bien propre à soi en accédant à la propriété. Au Canada, cette tâche est devenue compliquée pour les primo accédants car selon la Banque Royale, l’indice global d’accessibilité à la propriété s’est détérioré au second trimestre de 2016, et dépasse un seuil inégalé depuis 6 ans.
L’indice dont il est question mesure le pourcentage des revenus qu’un ménage moyen peut consacrer au paiement de son hypothèque, aux services publics et à l’impôt foncier. Ici, il atteint un chiffre de 42,8% au deuxième trimestre, soit une augmentation de 1,2 points en comparaison aux 3 mois précédents. En ce qui concerne les maisons individuelles, la banque a enregistré la hausse la plus importante avec 47,8%, suivi des appartements en copropriété à 34,4%.
Vancouver et Toronto, presque inaccessible.
Pour le pays, de manière générale, l’accès à la propriété est resté près des normales historiques, toutefois ce n’est pas le cas pour les grandes villes, ou la situation se dégrade de plus en plus. A Vancouver, l’indice affiche une hausse de plus de 6 points au deuxième trimestre : un record sidérant de 90,3%.
Avec 60,2% à Toronto, l’indice est également au plus haut depuis plus de 20 ans
Les prix immobiliers flambent !
Pour ralentir la flambée des prix, due aux investisseurs chinois, le gouvernement de la Colombie-Britannique a imposé une taxe de 15% cet été pour les acheteurs étrangers.
"Nous croyons que la flambée de la valeur des propriétés dans ces marchés pourrait ralentir d'ici la fin de l'année", estime Craig Wright, économiste de la banque. Il ne faut néanmoins pas compter sur une évolution favorable de l'accessibilité à court terme, aux vues du faible écart entre l'offre et la demande dans ces deux marchés. Un répit à l’avenir peut toutefois être envisagé d’ici 2017.